mercredi 26 juin 2013

Hannibal (Ep. 1.13)

Ep.1.13
Savoureux


Et bien voilà, c'est la fin d'Hannibal ou du moins de sa première saison et c'est donc l'heure du bilan. Commençons d'abord avec ce dernier épisode, Savoureux, qui porte bien son nom d'ailleurs puisqu'il conclu l'affaire de fort belle manière. Oh bien sûr, une grande partie de ce qui arrive est finalement assez convenue puisqu'on le sentait venir à des kilomètres, mais Bryan Fuller a su nous réserver quelques surprises et le fameux cliffhanger qu'il évoquait ouvre des perspectives réjouissantes pour la suite des évènements !
Le récit nous montre la conclusion logique des stratagèmes d'Hannibal et comment il parvient finalement à piéger tout le monde. Exit Abigail donc, laquelle ne sert plus ses intérêts même s'il avoue le regretter lui-même: c'est Will Graham qui est considéré coupable aux yeux de la Justice. Celui-ci pense d'ailleurs avoir perdu la boule lorsqu'il se réveille un beau matin, pour aller vomir une oreille humaine ! Il est arrêté et interrogé par Crawford, lequel est accusé par Alana Bloom d'être responsable de son état.
L'affaire Hobbs semble close puisque Crawford conclu qu'Abigail était bien la partenaire de son père et que Graham l'a assassiné dans une crise de démence, mais c'était sans compter sur l'esprit retord d'Hannibal qui pousse le bouchon encore plus loin. Il fait passer les autres meurtres inexpliqués de la saison sur le dos du profiler ! Le but avoué est de faire croire à Crawford que Will n'est pas la victime d'une maladie mentale mais un véritable psychopathe ayant conscience de ses actes.
Toutefois les choses ne pouvaient pas tourner parfaitement, surtout pas avec Will qui se rapproche de plus en plus de la vérité. Suffisamment malin pour comprendre qu'il a été piégé avec ces autres meurtres dont il se sait innocent, et par conséquent qu'il n'est probablement pas responsable de la mort d'Abigail, il s'évade pour se confronter à Hannibal. Car ses visions du Cerf se sont modifiées, l'animal ayant maintenant prit une forme monstrueuse qui représente la véritable apparence du cannibale... 


Si le moment clé de l'épisode réside dans ces retrouvailles entre les deux personnages, tout ce qu'il y a autour retient également l'attention. Hugh Dancy campe un Will Graham vulnérable à souhait, à la limite de la dépression et ne possédant pratiquement plus la volonté de se battre contre le sort. Et si Alana Bloom se montre évidemment bouleversée par ce qui arrive, c'est avec une grande surprise que l'on peut voir Hannibal lui-même craquer sous la pression, en réalisant qu'il va peut-être perdre celui qui aurait pu être son seul ami.
Dans une superbe scène où il se confie à sa psychiatre, il avoue comprendre maintenant le plaisir d'avoir un enfant et de le guider dans sa vie, se référant à Abigail, avant de fondre en larme ! La réaction de Graham qui se laisse aller le rend également mal à l'aise, lui donnant l'impression de ne pas avoir su l'aider. Du coup c'est pour lui une grande victoire lorsque le profiler fini par assembler toutes les pièces du puzzle et comprendre enfin ses motivations. Peu importe s'il en meurt finalement, car comme il le dit lui-même, il ne se prétend pas immortel ni à vouloir prolonger son existence au-delà du temps imparti.
Mais il va de soi que pour apprécier pleinement ce season finale, il convient d'avoir vu et retenu un certain nombre d'évènements. Le travail d'écriture se montre assez subtile à ce sujet puisqu'il n'a pas recours aux flashes-back faciles et demande au spectateur de faire un effort de mémorisation. Ainsi lorsque Will s'échappe de son transfert, c'est évidemment grâce à sa reconstitution de l'évasion du Dr. Childon, deux épisodes auparavant, où il s'imaginait déjà dans une situation semblable. Les appâts que retrouve le FBI avaient été trafiqués plus tôt dans la saison, alors qu'Hannibal avait accès à la demeure du profiler pour nourrir ses chiens. Enfin il convient de se rappeler de l'épisode pilote, puisque la scène où Will démasque Hannibal se déroule en miroir de la celle où il abat Garret Jacob Hobbs...


Enfin on ne peut oublier de mentionner la dernière séquence, se déroulant à l'asile de Baltimore. Le cannibale s'y rend pour la première fois mais il semble presque s'y sentir comme chez lui aux vues de ses réactions, et le scénariste s'amuse à détourner l'imagerie la plus célèbre de la saga: celui d'Hannibal, prisonnier dans sa cellule mais dangereusement libre grâce à sa diabolique intelligence. Cette fois les rôles sont inversés et c'est Will Graham qui se retrouve derrière les barreaux, avec un secret qui pourrait bien l'aider à manœuvrer Hannibal lui-même...
La dernière image n'est autre qu'un Dr. Lecter souriant, visiblement très satisfait de la situation puisque se retrouvant face à un homme à l'intelligence incomparable qui a su le percer à jour. N'était-ce pas ce qu'il souhaitait de tout son cœur ?
De quoi laisser présager le meilleur pour la prochaine saison, le showrunner ayant déjà prévu tout un plan concernant le futur d'Hannibal. Ainsi les saisons 2 et 3 devront poursuivre l'étrange relation qu'entretien le psychiatre avec Will Graham jusqu'à son incarcération, permettant l'adaptation du livre Dragon Rouge pour la quatrième saison. Suivront alors celle du Silence des Agneaux et d'Hannibal pour les saisons 5 et 6, puis la série trouverait sa conclusion dans une saison supplémentaire ramenant Will Graham pour traquer Lecter et sa compagne !
Mais pour que tout cela fonctionne, il faudrait déjà que la seconde saison puisse raviver les audiences qui sont au plus bas. En l'état c'est déjà un miracle que nous puissions obtenir treize nouveaux épisodes, alors avant de s'extasier il va falloir croiser les doigts et espérer que NBC face un peu mieux la promotion de son bébé.


Et c'est honteux car Hannibal est une véritable réussite. Une suite thématique du MilleniuM de Chris Carter, en beaucoup plus permissif. La série propose une atmosphère sombre et déprimante sans faire la moindre concession, nous plongeant au cœur d'une sorte de cauchemar vivant où se mêlent le pire visage de la réalité et des visions oniriques infernales. J'irais même jusqu'à rapprocher Hannibal des premiers jeux Silent Hill, tant elle évoque la saga à travers ses musiques étranges, son imagerie dantesque et ses personnages à la psyché souffrante.
Plutôt que de se contenter de reproduire les films qui ont précédés ou de jouer la carte de la série policière classique où chaque épisode se ressemble, Bryan Fuller a opté pour une approche différente et totalement imprévisible. Je redoutais la version Guignol d'Hannibal, celle d'Anthony Hopkins, mais Mads Mikkelsen s'est magistralement réapproprié le personnage pour le rendre plus sobre, plus réaliste, peut-être même plus humain mais, paradoxalement, plus monstrueux encore.
J'imagine que le public n'a pas su se retrouver à travers ces jeux d'esprits pervers, ces longues conversations de psy sur le comportement humain et la brutalité surréaliste des tueurs qui est dépeinte ici. Et si je désire ardemment qu'Hannibal se poursuive, que cela ne soit pas au détriment de cette vision particulière qui donne toute son âme à la série ! Car un show s'ajuste souvent après son premier coup d'essai et des changements malvenus sont toujours à craindre...

Si seulement Bryan Fuller pouvait manipuler l'esprit de ses producteurs aussi facilement que son personnage !


jeudi 20 juin 2013

Hannibal (Ep. 1.12)

Ep. 1.12
Relevés


A vrai dire je ne sais pas trop quoi raconter à propos de cet épisode. Non pas qu'il soit mauvais, loin de là, seulement il s'agit simplement d'une première partie à la conclusion de cette première saison et les évènements qui nous sont présentés ici ne sont pas suffisant pour valoir un compte-rendu. En gros, le scénariste place ses personnages comme des pions sur un échiquier, préparant une fin de partie imminente. A partir de là tout ce qui se déroule à l'écran est pour ainsi dire incomplet tant que la seconde partie n'est pas visionnée.
C'est probablement la première fois que Hannibal donne ce sentiment, celui d'avoir à attendre le prochain épisode pour que les choses bougent un peu plus, mais il s'agit d'une construction obligatoire pour nous servir le final comme il se doit. Un peu comme pour un bon plat qui nécessite de passer par le temps de cuisson avant d'être servi.


Cela étant dit, Relevés n'est pas "vide" et comble certaines attentes. Il fallait bien qu'Hannibal Lecter se trouve enfin un bouc-émissaire pour protéger ses arrières. Il fallait bien que Will Graham fasse la connexion entre différentes affaires criminelles n'ayant a priori aucun lien entres elles. Ce qui n'est pas sans troubler Jack Crawford et son équipe: tous se demandent si le profiler n'a pas définitivement perdu la tête. L'Affaire Hobbs arrive également à son terme, tant à travers son enquête que dans la prise de décision des protagonistes, et l'étrange relation qu'entretien Hannibal avec sa psy révèle quelques surprises...
L'épisode s'ouvre sur une nouvelle rencontre entre Will et Georgia, la fille qui ne perçoit pas les visages. Un moment tendre, mais avant même que l'on puisse faire une parallèle entre la relation qui s'établit entre eux et celle construite entre Hannibal et Abigail Hobbs, l'adolescente est tuée. Brûlée vive dans son caisson à oxygène. Une mise à mort façon Destination Finale que l'on doit bien sûr à Hannibal, celui-ci éliminant le témoin gênant qui vient de mettre la puce à l'oreille de son "ami".
Mais cette fois ses agissements ne sont pas sans avoir des conséquences car Will Graham n'est pas dupe. Le mystérieux appel chez Hobbs, le copycat du Chesapeake Ripper, le meurtre du médecin de l'hôpital... Autant d'éléments qui ne font que le convaincre qu'une "taupe" se cache au sein du FBI pour brouiller les pistes. Mais vous auriez tord de croire qu'Hannibal est aussi facilement démasqué et il met à profit ses séances de thérapie avec Will pour semer le trouble et le faire passer pour le coupable. Et lorsque ce dernier embarque Abigail avec lui sans prévenir pour vérifier sa théorie, Crawford est rapidement persuadé que son équipier est devenu fou...


Cela fait pas mal d'intrigues en parallèle, mais toutes se recoupent pour en arriver au même point: Hannibal Lecter se joue du FBI et met au point ses stratagèmes par curiosité. Parce qu'il se demande si Abigail va suivre les traces de son père, parce qu'il se demande si Will est assez intelligent pour découvrir la vérité. Le cannibale utilise sa grande intelligence pour attirer ceux qui l'entourent dans son univers macabre.
On sait le personnage solitaire et incapable de se fondre pleinement dans la masse puisque complètement psychopathe. Sans cesse en recherche de compagnie et façonnant les autres à son image (il est pousse au crime et fait manger sa cuisine à ses invités), le psychiatre fabrique un monde où il peut avoir sa place et peut-être une utilité véritable. Mais il n'est pas fou au point de tout sacrifier pour quelques sentiments et se débarrasse de ses pions dès qu'il se sent en danger. Ainsi Will Graham en fera les frais, se retrouvant accusé à sa place, et Abigail est sur la sellette.
Intéressant ces jeux de manipulation, tout comme cette chasse de la vérité qui s'engage entre lui et Will. Si Hannibal semble prêt à tout pour préserver son secret, il parait clair que son véritable de désire est de voir le profiler triompher. Qu'il soit suffisamment intelligent pour  déjouer ses manœuvres et l'exposer sous son vrai jour. Car cela signifierait qu'enfin Hannibal soit confronté à une personne digne de lui.


C'est vers cette conclusion inexorable que semble se diriger le season finale même s'il faut parier que les choses ne seront pas aussi simple. Le showrunner semble aimer nous piéger également et un cheminement différent n'est pas a exclure. J'avais déjà évoqué ce patient se référant au "lion" en début de saison, et la psychiatre d'Hannibal semble en savoir long sur la façon dont il test ses "alliés". Elle évoque ouvertement savoir que le patient qui avait tenté de la tuer avait été envoyé par Hannibal, et pourtant elle ne semble le considérer comme une menace...
Vu la qualité d'écriture assez exceptionnelle de la série, gageons que Bryan Fuller saura mener à bien cet épilogue pour nous mener en bateau. N'évoquait-il pas un incroyable cliffhanger pour la saison 2 ?


mercredi 12 juin 2013

Hannibal (Ep. 1.11)

Ep. 1.11
Rôti


Le season finale est imminent et Hannibal nous le fait bien sentir. De nombreuses séries télé sont généralement victime d'une baisse de rythme juste avant la conclusion de saison, pour diverses raisons. Il peut s'agir d'un choix artistique, sorte de calme avant la tempête, de contraintes budgétaires, le showrunner ayant préféré attribuer un plus grand budget aux épisodes clés, ou juste de problèmes d'écriture dû à de mauvais scénaristes (prenons The Walking Dead en exemple).
Dans le cas d'Hannibal, cette "baisse de tension" n'a pas lieu. Bien au contraire, les choses s'accélèrent et si ce onzième épisode ne fait pas partie intégrante du final, il en apporte clairement les premiers éléments.


L'intrigue, pourtant, paraissait relativement anecdotique et ne faisait même pas particulièrement envie. Nous y retrouvons le Dr. Abel Gideon, ce médecin fou persuadé d'être le Chesapeake Ripper et qui maintenant fait machine arrière. Victime d'un grave trouble de l'identité, il est persuadé que le Dr. Chilton est le responsable de son état actuel et décide de le trainer en Justice pour non respect du code déontologique. Selon lui, s'il est pleinement coupable du meurtre de sa famille, c'est Chilton qui est responsable de celui de l'infirmière qu'il a massacré, à force de le persuadé qu'il est bel et bien l'
Éventreur.
L'affaire est importante puisque c'est tout l'établissement du psychiatre qui est visé, mais il s'agit en fait d'un piège, un stratagème permettant à Gideon de s'évader durant son transfert et de courir après ceux qu'il juge responsable de son état. Ne supportant plus l'idée d'avoir été "déconstruit" psychologiquement, il veut se venger de chaque personne ayant effectué une thérapie avec lui. Cela concerne Chilton, mais également le Dr. Bloom.
Tandis que Crawford et son équipe se lancent à ses trousses, Will Graham déconnecte complètement de la réalité et hallucine ouvertement. Pendant ce temps, Gideon se débarrasse de ses victimes et tente d'attirer l'attention du véritable Chesapeake Ripper afin de le confronter, s'il existe, et de  recouvrer ainsi ses esprits...


Encore une fois la série s'amuse à établir un lien entre Graham et le tueur qu'il poursuit, le thème principal étant la perte de l'identité et la peur de devenir quelqu'un d'autre. Alors que Gideon ne sait plus du tout si il est l’Éventreur ou non, craignant de ne jamais retrouver le véritable "lui", Will sombre dans la folie et panique à l'idée de devenir un malade mental. Ses visions fantomatiques de Garret Jacob Hobbs viennent se mêler aux apparitions réelles de Gideon et le profiler agit alors pour lui-même et non plus pour les besoins de l'enquête.
Sa première réaction est évidemment de se confier à son seul point de repère, Hannibal Lecter, mais ce dernier a sa propre façon de traiter la situation. Il faut dire que le cannibale semble désormais être pleinement identifié comme étant l'
Éventreur (même s'il reste toujours la possibilité qu'il s'agisse d'une fausse piste, souvenez-vous de ce patient craignant le "lion" en début de série) et qu'il ne compte pas rendre Gideon à la police, allant au contraire se mesurer à lui pour savoir qui se cache derrière cet imitateur. Manipulateur, il reproduit le même schéma qu'avec le psychopathe Tobias dans le but de manœuvrer le FBI à sa convenance.
Il va sans dire que les retombées de toute cette histoire jouerons un rôle essentielle pour le season finale.
 

Finalement, Rôti se révèle beaucoup plus intéressant que ce qu'on pouvait croire et captive même grâce aux choix inattendu des scénaristes. La série en impose toujours graphiquement, osant montrer des éventrements et des prélèvements d'organes en direct tandis que le meurtre de la semaine, simple mais particulièrement efficace, nous montre une langue être extraite d'une gorge tranchée pour lui donner l'allure d'une cravate ! Mais, plus osé, est le choix narratif de s'en prendre à un personnage "inattaquable" et de nous y faire croire jusqu'au bout.
Ainsi le Dr. Childon, qui détiendra la garde d'Hannibal Lecter lors de son incarcération, est victime d'un traitement particulier de la part de son ex-patient et se fait disséquer vivant sous les yeux d'une Freddie Lounds horrifiée mais contrainte de l'assister ! D'ordinaire le spectateur n'est pas dupe: on sait très bien que le protagoniste ne peut pas mourir vu le rôle conséquent qu'il détient dans l'avenir de la série. Et pourtant Hannibal parvient à nous manipuler,  ne faisant presque croire à l'impossible.
C'est bon, très bon même, puisque dès lors on sait que les responsables peuvent nous faire gober à peu près n'importe quoi tant qu'ils conservent cette manière de faire, sans s'assagir. Cela laisse présager le meilleur pour la fin.
Espérons simplement que la série ne soit pas finalement pas victime de ses taux d'audiences misérables, la seconde saison risquant d'être déprogrammé au dernier moment malgré qu'elle ait été validée...


mardi 4 juin 2013

Hannibal (Ep. 1.10)

Ep. 1.10
Buffet Froid


Avant d'explorer cet épisode, fêtons déjà la décision de NBC d'avoir renouvelé Hannibal pour une seconde saison ! C'est officiel, la série va se prolonger de 13 nouveaux épisodes et le "cliffhanger de folie" que nous annonçait Bryan Fuller ne restera pas sans suite. On peut déjà faire confiance à l'équipe pour maintenir la qualité du show sur une année supplémentaire et, si les audiences remontent, le projet prendra enfin toute son ampleur.

En tout cas cette semaine, la série expérimente légèrement avec une histoire au traitement sensiblement différent de d'habitude. La dernière fois, j'avais évoqué The X-Files et effectivement le "tueur de la semaine" aurait parfaitement convenu aux enquêtes de Mulder et Scully puisqu'il n'a rien de conventionnelle. Un être pathétique en fait, qui fait pitié après avoir un temps suscité l'effroi par ses actes.
Buffet Froid s'ouvre sur une scène magistralement composée, semblant provenir d'un film d'épouvante bien troussé. Une jeune femme rentre chez elle tard le soir et s'apprête à se coucher. Un dégât des eaux retient son attention et elle réalise qu'un trou s'est formé dans son plafond, faisant entrer la neige. Elle ignore que, depuis le toit, on peut voir des empreintes de pas signifiant une intrusion.
Après un bref rafistolage, la demoiselle s'apprête à retourner au lit lorsqu'elle réalise que des traces humides se poursuivent jusque sous son lit, comme si quelque chose s'était caché dessous. Elle est soudainement happée par une main qui l'entraine dans l'obscurité, puis le sang jaillit...
Le responsable n'est pas un horrible monstre mais une pauvre adolescente, victime d'une maladie mentale ayant altérée sa condition physique et sa perception des choses. Persuadée depuis l'âge de 9 ans d'être morte, elle souffre de pulsions meurtrières et se retrouve incapable de percevoir les visages humains. Pensant qu'il s'agit en fait de masque, elle tente alors de les arracher sans réaliser les conséquences...



Le mythe du monstre caché sous le lit est universel et Hannibal nous en livre une version bien à elle, transformant le croquemitaine flippant en une créature tragique. Sa maladie lui déforme le visage et son épiderme s'arrache comme une mue de serpent. A ce titre la scène où Will la découvre et tente de la retenir par le bras, se retrouvant avec un lambeau de peau comme un gant entre les doigts, est probablement l'une des plus perturbantes de la série. Et pourtant elle n'est absolument pas sanglante !
On pourrait croire que ce genre de "monstre" n'a pas vraiment sa place dans un univers typé réaliste, mais c'est tout le contraire. D'une part le personnage ne tranche pas vraiment avec les visions infernales qui apparaissent régulièrement dans la série, mais son apparence hideuse contrebalance avec celle du tueur au visage d'ange qu'est Hannibal Lecter. Enfin sa présence sert évidemment à faire un parallèle avec l'intrigue principale de l'épisode, dont le thème est la maladie mentale.



Je parle évidemment de Will, dont les absences se poursuivent au point de devenir alarmantes. Alors qu'il se trouve tranquillement chez lui entrain de cuisiner, il se "réveille" alors en pleine scène de crime, un couteau à la main. Il n'en faut pas plus pour lui donner l'impression d'être devenu comme les criminels qu'il traque, mais il tombe sur son équipe au moment de s'enfuir. Il faisait simplement son travail, sans s'en rendre compte...
Ne pouvant cacher sa situation psychologique plus longtemps, le profiler se retrouve à devoir passer un IRM afin de savoir si ses troubles sont d'ordres physiques ou mentaux. Malheureusement pour lui, son médecin traitant est un vieil ami de Lecter (ils auraient étudiés ensemble à "Hopkins") et celui-ci va falsifier les résultats, cachant à Will l'origine de son problème pour explorer un peu plus sa psyché et expérimenter. Il n'hésite d'ailleurs pas à assassiner son collègue pour préserver le secret, maquillant son crime comme étant celui de l'affaire en cours...
Mais parce que la fin de saison approche, un grain de sable apparaît dans les plans du psychiatre et alors que la tueuse de la semaine est appréhendée, placée en soins intensifs, il apparaît qu'elle fut témoin du meurtre d'Hannibal. Et bien qu'elle n'ai pu voir son visage, elle se souvient de lui... Nul doute que cet élément reviendra plus tard pour jouer un rôle important dans le devenir du cannibale et sa possible arrestation.



Buffet Froid est une nouvelle réussite et on peut maintenant affirmer haut et fort que la qualité d'écriture du show n'est pas seulement solide, elle est excellente. Quand j'entends certains acclamer celle de The Walking Dead, je ne peux que rire.
Il n'y a qu'à voir la façon dont est traité la perception défaillante de la réalité de Will Graham à travers ce simple dessin d'horloge. Malin et original.

Notons que l'épisode est ici réalisé par John Dahl, auteur de l'excellent Mémoires Suspectes avec Ray Liotta (et du beaucoup moins bon Joy Ride pour le coup) et qu'il y a un nouveau clin d'œil au Fullverse qui vaut la peine d'être mentionné. Car notre tueuse malade n'est autre que Georgia Lass, l'héroïne de la série Dead Like Me !
Un faux crossover puisque le personnage, toujours incarné par l'actrice Helen Muth, est quelque peu différent ici. De défunte surnaturelle et faucheuse d'âmes, George  devient une malade mentale persuadée qu'elle est morte et voit des chimères. Une amusante mise en abyme !



En attendant le prochain épisode, je vous invite à faire un tour sur Twitter où les acteurs de la série se livrent à un petit jeu de rôle, commentant les épisodes en se prenant pour leurs personnages !

Rendez-vous sur @Dr_LecterMD, @DetWill_Graham, @Abigail_Hobbs, @JackCrawfordFBI, @DrAlanaBloom, @Tattle_Crime, @DrFrederickChil et @F_Dolarhyde, mais aussi sur les comptes de Bryan Fuller et David Slade.

dimanche 2 juin 2013

A la Ville de Crémone – Visite d'une lutherie


"A la Ville de Crémone"
Le 2 Mai 2013
Lutherie à Orléans (45)



http://i.imgur.com/hAb8uwN.jpg    http://i.imgur.com/hAb8uwN.jpg    http://i.imgur.com/lv5dK3k.jpg    http://i.imgur.com/V6Of8Xf.jpg

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Photos prises par moi-même.

mercredi 29 mai 2013

Hannibal (Ep. 1.08)

Ep. 1.08
Fromage


Et bien je dois avouer m'être bien trompé concernant le devenir du personnage de Franklyn, le patient qui s'intéressait d'un peu trop près au Dr. Lecter. J'imaginais que celui-ci servirait de porte de sortie au cannibale, qui couvrirait ainsi ses activités, mais Fromage prend une direction différente et c'est tant mieux ! L'épisode se focalise ainsi sur Tobias, le "meilleur ami" de Franklyn qui l'accompagnait à l'opéra la dernière fois. Sans grande surprise, celui-ci se révèle être un véritable psychopathe et sa brève entrevue avec Hannibal Lecter n'avait rien de fortuite. Car Tobias a un plan impliquant le meurtre de son camarade ET de son psy.
Cependant, alors qu'il devait passer à l'acte, le tueur en série a fini par découvrir la véritable nature du Dr. Lecter et semble maintenant plus intéressé par partager
avec lui ses passions. Une aubaine pour le cannibale qui se sentait terriblement seul, mais celui-ci est-il vraiment enclin à partager sa vie avec un confrère homicide ? Rien est moins sûr. Il va d'ailleurs se servir de la situation pour "tester" Will Graham et voir si ce ne serait pas lui finalement, qui serait un compagnon digne d'intérêt...


Le récit se resserre une nouvelle fois autour d'Hannibal Lecter et le fait avec brio. Son tête-à-tête avec Tobias est pour le moins surprenant et totalement imprévisible, surtout quand chacun avoue à l'autre qu'il était une victime potentielle ! Hannibal invite Tobias à dîner dans l'idée de se débarrasser de lui, jusqu'à ce que ce dernier raconte l'avoir suivit un soir dans le but de le tuer, y renonçant en découvrant que le psychiatre est également un meurtrier.
On imagine alors déjà une sorte d'alliance se former entre les deux personnages, en tout cas un rapport où Hannibal exploiterait pleinement la folie meurtrière de son compagnon. Après tout le cannibale souffre de solitude et Tobias pourrait combler le vide, d'autant plus qu'il partage cette passion pour l'Art et la Mort au point de mêler les deux ensembles.
Violoncelliste et luthier, Tobias utilise les boyaux de ses victimes pour en faire des cordes d'instruments qu'il revend ensuite à ses clients. Dans l'espoir d'attirer l'attention de son semblable, il va même mettre en scène une composition macabre en créant une véritable contrebasse humaine, utilisant les cordes vocales de sa victimes sur laquelle il greffe manche et cheviller !


Évidemment l'équipe de Crawford mène l'enquête et alors que Tobias s'attend à la visite des Autorités, qu'il prévoit tranquillement d'assassiner afin de prouver à Hannibal son efficacité dans le domaine du meurtre, le psychiatre décide d'utiliser la situation pour clarifier certaines choses: souhaite t-il réellement d'un alter ego démoniaque pour ami ou bien cherche t-il au contraire quelqu'un de différent, capable de voir les choses sous un autre angle ? Will Graham semble le candidat idéal, son opposé total avec qui il est parfois en désaccord mais qui est capable de l'écouter. Un homme qui serait même suffisamment intelligent pour découvrir la véritable personnalité du Dr. Lecter derrière le masque de galanterie.
Puisque Tobias et Will forment en quelque sorte les deux facettes d'une même pièce, quoi de mieux que les confronter l'un à l'autre pour voir lequel saura s'en sortir ? C'est un jeu dangereux auquel se livre le psychiatre et le dénouement ne le laissera pas indemne. Pire, il risque peut-être même d'attirer un peu trop l'attention de la police sur lui...


Fromage est le genre d'épisode qui fait réaliser qu'une série a su trouver ses marques. Une preuve que la machine Hannibal est parfaitement rodée et qu'elle doit continuer sur sa lancée. Les personnages n'ont jamais été autant captivant que depuis ces dernières diffusions et nous sommes dans cette phase où le spectateur régulier attend la suite avec impatience.
Rarement une série télé n'aura fait preuve d'une telle ambiance, poétiquement macabre, sorte de cauchemar éveillé nous offrant des visions absolument dantesques comme lorsque Will Graham se met à jouer quelques notes sur les cordes vocales de la victime de Tobias. Même MilleniuM n'avait pu se permettre d'aller aussi loin, et d'ailleurs il est permis de considérer Hannibal comme son juste successeur. Lance Henriksen viendra justement jouer les guest dans le prochain épisode, et je pari que cela n'est pas une coïncidence.
Mais outre cette atmosphère oppressante, c'est le récit qui a trouvé son rythme. Les évènements s'enchainent beaucoup mieux, alternant entre les différents protagonistes maintenant installés et évitant quelques lourdeurs dans les dialogues comme en début de saison, et les relations se développent subtilement, en témoigne ce regard de soulagement de la part d'Hannibal lorsqu'il réalise que Will a survécu à sa visite chez Tobias.


Le scénario pousse l'instabilité de Graham un peu plus loin, le rendant victime d'hallucinations auditives. Des plaintes d'animaux qui ne sont pas sans évoquer les fameux bêlements du Silence des Agneaux. Le profiler est plus que jamais fragilisé, au point de se laisser aller à ses sentiments en embrassant le Dr. Alana Bloom. Le premier moment de tendresse de la série, et c'est réussi !
Mentionnons aussi le duel final entre Hannibal et Tobias qui vient nous rappeler qu'aussi charismatique soit-il, le psychiatre n'en demeure pas moins un véritable prédateur capable de tout. Il peut vouloir protéger son patient, Franklyn, et finalement l'assassiner lui-même l'instant d'après, sans aucune hésitation ! Quant à Jack Crawford, il laisse entrevoir un soupçon de doute quant à la version des faits du cannibale, ce qui aura sûrement son importance un peu plus tard cette saison.
En attendant ce dénouement, il est permis de rêver de cette seconde saison où David Bowie interpréterai l'oncle d'Hannibal Lecter.

La réponse de NBC se fait franchement attendre...


mercredi 15 mai 2013

[FRAGMENTS] Gypsy Witch – The Little Snowgirl and the Magician's Hat (traitement)

Quelques mots improvisés, comme d'habitude afin de tromper l'ennui. L'intrigue de cette histoire devait ressembler à un petit conte de Noël et montrer comment Alice, ici une petite fille en deuil qui vient tout juste de perdre sa jumelle, parvient à retrouver le sourire et la volonté de vivre après avoir ramené sa sœur à la vie, juste pour une nuit et sous la forme d'un petit bonhomme de neige. Après un bon moment et des adieux difficiles, l'héroïne devait en sortir différente, s'engageant sur la voie de la sorcellerie dans l'espoir de pouvoir ramener sa petite sœur pour de bon. Le point de départ de la saga, en quelque sorte...


THE LITTLE SNOWGIRL
AND THE MAGICIAN'S HAT


Un petit conte de Noël, se déroulant pendant l'enfance d'Alice. Elle y est âgée d'à peine douze ans, encore sous le coup de la mort de sa sœur. Se repliant sur elle-même, elle semble toujours triste et ne parle presque plus, ce qui amène ses parents à s'inquiéter.
L'histoire se déroule une journée d'hivers, alors qu'il neige. La famille reçoit la visite des grands-parents de la petite fille et ils discutent de la situation tout en regardant des enfants jouer dehors. La mère avoue son inquiétude de voir Alice ressembler à Rebekah, ce qui amène un léger malaise. Le grand père demande à la petite fille si elle ne veut pas jouer à l'extérieur et celle-ci se contente de le regarder tristement, visiblement peu enjouée. La famille décide de sortir au grand air pour forcer l'enfant à sortir, l'emmitouflant dans un très gros manteau.
La fillette se contentera d'un petit coucou à Aura et ce manque de relation humaine rejaillit dans la conversation entre les parents. Le grand père réalise qu'Alice ne doit pas entendre ce qui s'ensuit (les parents sous-entendent une séparation ?) et lui demande si elle ne veut pas faire un bonhomme de neige, lui en désignant un "gros" dans le paysage.
Il lui fait alors don de son chapeau de magicien, qu'il sort magiquement de nulle part. Il lui parle de la cours d'Angleterre dans sa jeunesse, de ses tours de magie et des lapins qui émergent du chapeau. Il en fait apparaître un en neige, et le tend à la jeune fille qui s'en étonne, mais sans s'exclamer pour autant.
Il pose le chapeau sur sa tête, qui est beaucoup trop grand et lui tombe jusqu'au nez. Alice le soulève pour pouvoir regarder autour d'elle. La petite est ensuite laissée de côté et construit avec difficulté son bonhomme, tassant la neige comme elle peut, peinant à hisser la tête sur le corps, etc. Au final, il est tout aussi grand qu'elle, et plutôt mince. Alice lui offre son écharpe et utilise des marrons pour faire des boutons (avec bogues) et les yeux (sans bogues).
Son grand père vient la féliciter, avant de constater qu'il lui manque quelque chose. Il lui présente une pipe mais elle secoue la tête. Celui-ci se ravise avec amusement, puis lui offre une petite carotte pour le nez - il l'a volé à la grand mère, et a prit la plus petite pour ne pas se faire repérer. Il lui demande de ne rien dire, sur le ton de la confidence. Alice met le nez en place silencieusement et son grand père est un peu embêté de cette absence de réaction. Il fini par remarquer que le bonhomme ressemble un peu à Alice, comme une petite fille.
L'enfant pose alors le chapeau sur la tête du bonhomme, qui tient mieux que sur la sienne.

(...)

Traitement incomplet car il ne s'agissait que d'une façon de passer le temps.

vendredi 3 mai 2013

[FRAGMENTS] A Nightmare on Elm Street: Dreamwar (traitement)

Encore une fois, c'est l'une de ces histoires que je n'ai jamais pleinement écrites et qui demeurent à l'état d'idées, de notes et de résumés. Quelque chose que j'ai pensé faire un temps avant d'abandonner totalement et de laisser mes notes prendre la poussière. Puisque je commence à ressortir mes fonds de tiroirs, voilà donc le concept de Dreamwar, une fanfiction s'inscrivant dans l'univers de A Nightmare on Elm Street et qui devait explorer quelques concepts esquissés par les différents films.


Dreamwar est une alternative au malheureux sixième épisode de la franchise, tout en retenant d'une certaine façon son scénario. Ainsi celui-ci se déroulait dans un futur assez lointain après le cinquième opus et utilisait ce bond dans le temps pour apporter un élément nouveau dans son intrigue. Freddy y était victorieux, ayant décimé tous les enfants de sa ville (et non plus juste Elm Street) à l'exception d'un seul, et ses actions maléfique ont considérablement influencées les habitants. Springwood est devenu un lieu surréaliste où les adultes ont perdus la raison et où la société ne fonctionne plus. Qui plus est, le reste du pays ne semble même pas avoir réalisé la perte de contact avec la commune, comme si celle-ci avait partiellement fusionné avec le monde des rêves et se retrouvait hors d'atteinte. Ce qui est clairement visible lors des entrées / sorties des personnages, avec une étrange frontière invisible qu'ils traversent sans s'en rendre compte...

Beaucoup de Freddy s'ouvrent sur une citation d'auteur, liée aux rêves.
J'avoue aimer celle-ci, vue dans le film d'horreur Maya (1989).


Pour les besoins de cette relecture, la continuité avec les opus précédents a bien été gardée malgré quelques retouches ici et là:

A Nightmare on Elm Street
Freddy Krueger parvient à entrer dans les rêves des descendants de ses bourreaux et commence sa vengeance. Il connaît sa première défaite avec la jeune Nancy Thompson, qui parvient à le "terrasser".

A Nightmare on Elm Street 2 & 3
Se nourrissant pendant des années des cauchemars des habitants d'Elm Street et des environs, Freddy parvient à revenir grâce aux évènements se déroulant dans le second film, lequel est une sorte d'introduction à sa longue escapade meurtrière décrite à la radio dans Dream Warriors. Il semble encore une fois vaincu, mais il est devenu trop fort pour vraiment disparaitre.
Perdu dans les limbes, quelque part entre le rêve et la réalité, il rencontre d'autres êtes qui peuvent comme lui visiter et influencer l'imaginaire des humains. Ce sont d'anciens démons (les Dream Demons détestés du 6ème film) avec qui il va faire un deal: il sacrifiera plusieurs âmes de ses victimes en échange de plus de puissance...

A Nightmare on Elm Street 4 & 5
Freddy revient, obtient vengeance pour de bon. Grâce à des pouvoirs accrus et en retournant contre elles le don de Kirstin et Alice (qui leur permettent de ramener des gens dans leur rêve – les transformant en victimes potentielles), il étend son influence d'Elm Street au reste de la ville. Il connait une nouvelle défaite lorsque l'âme de sa mère est invoquée, laquelle le scelle en elle temporairement. Il ne lui faut cependant pas longtemps pour s'évader, absorbant le fantôme, et mettre son plan en marche.


De nouveau libre et pouvant puiser des forces à travers l'âme de n'importe quel habitant, Krueger devient une entité supérieur, proche d'un dieu, qui sème le trouble entre la Réalité et l'Imaginaire. Springwood est totalement contaminé par le Mal et Freddy a fini par tuer tous les enfants de la ville, plongeant celle-ci dans un état second comme perçu dans Freddy's Dead. Les habitants sont confrontés à ses pulsions meurtrières et la bourgade ressemble à un cauchemar vivant, similaire à la conclusion du film Terror Tract, où se mêlent visions monstrueuses et crimes sanglants à la vue de tous et sans que personne ne puisse réagir concrètement – exactement comme dans un rêve où rien n'a de sens et où l'on ne ressens rien même devant la situation la plus grotesque. On peut considérer les évènements de la série Freddy's Nightmares comme le prélude à cette situation.

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Les animaux ont tous été transformés en d'horribles créatures (à la manière de ceux apparaissant dans Freddy's Revenge: les chiens, le chat et la souris, et l'oiseau coupé au montage) tandis que les figures d'Autorités, police et membre hospitaliers, sont gardés sous contrôles. Prisonniers de leurs établissements, ils sont comme des pantins de chair dans un théâtre de marionnettes. Un spectacle similaire au garçon somnambule de Dream Warriors, les fils étant ici non plus des ligaments, mais des chaines insérés dans leur corps à la manière de Hellraiser.

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Parmi la population il y a toujours ceux qui parviennent à se réveiller et échapper à l'emprise mentale de Freddy, et ceux qui sont dotés d'un esprit fort et ne se laissent pas manipuler. Ce sont ces âmes que Freddy doit sacrifier aux démons, utilisant pour cela le reste des habitants en guise de patrouilles. A la manière du final de Invasion of the Body Snatchers, les humains zombifiés et sans aucune volonté peuvent repérer ceux qui ne sont pas comme "eux", alerter les autres de leurs présences et les capturer. L'ancien asile de Westin Hills, où Freddy a été conçu des années auparavant, fait office de centre de détention provisoire. On y retrouve d'ailleurs le Dr. Neil Gordon de Dream Warriors (joué par Craig Wasson), tout aussi contrôlé que les autres mais  Il est le seul qui connaisse le point faible de Krueger, un artefact qui contient la puissance que lui ont prêté les démons et qui pourrait lui être dérobé ou détruit.
Celui-ci est en quelque sorte de noyau de ce nouveau Springwood et se situe en son centre, prenant la forme de la petite maquette faite par Kirstin à l'époque où elle fréquentait l'établissement. Le modèle de la maison de Krueger...



Pour apaiser les Dream Demons et s'assurer de sa domination sur le monde des vivants, Freddy à  inventé un autel en leur honneur et les survivants capturés y sont exécutés. L'endroit évoque autant les origines du croquemitaine que les rites sacrificiels des Ammonites pour Moloch, une ethnie à qui l'on offrait des enfants et des nouveaux-nés. Ainsi se dresse en pleine ville une gigantesque statue, laquelle évoque une version démoniaque de Krueger un peu à la manière de cette construction visible dans New Nightmare, lorsque Heather Langenkamp se rend dans le monde des rêves pour la confrontation finale. Comme pour Moloch, elle possède des bras tendus afin de recevoir ses victimes et précipites celles-ci dans sa "bouche", l'ouverture du four d'où l'on peut voir des flammes d'origines surnaturelles – présumablement celles de l'Enfer. Les corps consumés libèrent une fumée spectrale qui représente leur âmes transformées, mélangées, qui se mélange en un tourbillon pour aller nourrir la dimension des démons. Un "Soulnado" comparable à celui visible dans les Mortal Kombat en quelque sorte.

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Du reste, Freddy est pratiquement omniscient et s'est transporté physiquement dans Springwood bien que retenant tout ses pouvoirs. Il a réintégré son ancienne demeure qui fait office de palace, et dans son jardin est visible un abime infernal semblant mener vers l'Enfer – exactement comme à la fin de 976-EVIL, justement réalisé par Robert Englund ! Il y a gardé en guise de trophées les cadavres et les âmes de certaines de ses victimes et ainsi peut-on retrouver sa mère, de nouveau emmurée "vivante" dans une pièce qui évoque une Église, fantôme prisonnier des lieux et gardée "pure" afin que soit testée sa Foi face à toutes les horreurs commises par son propre enfant. Le corps de Loretta Krueger, la femme de Freddy, est visible sur son lit, réduit à l'état de squelette et pouvant être vue comme une sorte de macabre poupée gonflable. Enfin les responsables de sa mort sont également présent comme "Dream Slaves", des esprits en constantes agonies qu'il peut torturer à sa guise, transformer et corrompre à volonté. Parmi eux, l'ancien Lieutenant Donald Thompson, père de Nancy, qui fait office de parodie de représentant de la Loi et réduit à l'état de squelette.
Également présentes, les trois jeunes femmes qui avaient réussie à triompher du croquemitaine. Nancy, Kirstin et Alice, qu'il a fini par traquer et tuer à son tour, sont désormais ses "Dream Brides", un trio d'esclaves qu'il se plaît à tourmenter de toutes les manières possibles et qui sont généralement enchainées à ses côtés, sur son trône ou autre, et vêtue de façon très suggestive à la manière de Slave Leia dans Le Retour du Jedi.

   

Springwood est donc totalement à feu et à sang mais cela ne se remarque pas dans le reste du pays. Les pouvoirs de Freddy ne lui permettant pas encore de s'étendre autre part, il demeure en quelque sorte coincé sur ce territoire, se retrouvant finalement aussi limité qu'autrefois. Pour éviter d'être remarqué et interrompu, ses pouvoirs et l'aide des Dream Demons lui ont permis d'ériger une sorte de champ de protection autour des lieux, un filtre de perception de plus en plus dense au fur et à mesure que l'on entre en ville. En le traversant, un visiteur finira par être progressivement contaminé par le Mal qui rôde, passant d'une personne ne remarquant rien d'anormal au premier regard à un prisonnier se faisant happer par une réalité distordue.


C'est dans ces conditions que le jeune Jacob, fils d'Alice et qui était utilisé par Freddy dans le cinquième épisode, a fini par grandir. Il possède le même don que sa mère et l'a utilisé pour échapper aux griffes du croquemitaine. Toujours petit garçon, il est cependant devenu une sorte de légende urbaine auprès des habitants, et un véritable Messie auprès des résistants, utilisant ses pouvoirs pour visiter ou sauver ceux qu'il peut, réveiller la conscience des êtres zombifiés. Son personnage est en cela très similaire à celui de Jody dans les Phantasm, et plus particulièrement dans Phantasm II lorsqu'il fini par rencontrer une jeune femme doté des mêmes dons et lui rendre régulièrement visite par rêves interposés avant de venir la chercher physiquement lorsqu'elle se retrouve menacée par le Tall Man. Les deux personnages expérimentes plus d'une fois et se découvre de ses aptitudes qui dépassent le simple contrôle des rêves, entrant dans un domaine plus proche de la télépathie et autres talents psychiques du genre.
Ici Jacob a réussi à rassembler une petite armée et ceux-ci tentent de s'organiser malgré tous les dangers. Ils doivent éviter le contact avec les citoyens au service de Freddy, qui peuvent les repérer, ainsi qu'aux dangers liés aux abominations qui errent dans Springwood. Toutefois, tous sont des Dream Warriors en puissance et peuvent utiliser d'incroyables talents dans leurs rêves pour combattre l'oppresseur et faire avancer la bataille. Leur plus grand espoir est de trouver comment obtenir ces capacités de façon régulière, en jouant sur la fusion de la réalité et du rêve comme le fait Krueger.


Leur but est évidemment de trouver la source de sa puissance, le fameux artefact créé par Kirstin, mais aussi de détruire l'autel à sacrifices afin de supprimer la livraison d'âmes entre Freddy et les Dream Demons. Cela mettrait fin au pacte qui les unis et le croquemitaine perdrait la plupart de ses pouvoirs. Qui plus est, celui-ci ayant prit une forme physique en fusionnant les deux plans, il peut alors se retrouver humain et vulnérable s'il est prit au dépourvu, ce qui permettrait de le neutraliser pour de bon.
L'histoire de Dreamwar commence lorsque Jacob entre contact avec une native américaine du nom de Neige, une jeune shaman et Dreamwalker, qui comme lui peut manipuler les rêves à sa guise, et lui demande son aide. Celle-ci est aussi puissante que lui et se trouve hors de Springwood, pouvant alors opérer sans trop de risques d'être repérée. Freddy, de son côté, commence à se lasser de son terrain de jeu si petit et commence à tester ses limites pour s'étendre sur le reste du pays. S'il en est encore incapable, il parvient cependant à entrer en contact avec sa propre fille, vivant à New York, espérant la gagner à sa cause et trouver en elle un moyen de se propager comme un virus...


Le reste de l'histoire n'a malheureusement pas été noté et je n'ai plus que quelques flashs et scènes en tête sans me rappeler de ce qui était planifié. Cependant quelques notes supplémentaires étaient ajoutées sur le document, dans l'idée de jouer avec le format comme un comic-book et créer une sorte de crossover  (un "tie-in" comme on dit) avec un autre récit. Celui-ci basé sur l'univers de Massacre à la Tronçonneuse et plus particulièrement du mal-aimé 3ème opus...

L'histoire commence avec la cavale de Leatherface, sa fille et le "shérif" (dont l'implication n'est connue que dans la fin originale et l'adaptation comics), seuls survivants du clan à la fin du film Leatherface: The Texas Chainsaw Massacre III. Une introduction explique leur histoire, comment leur univers est indépendant de Massacre à la Tronçonneuse 2 et décrypte le texte compliqué au début de leur film: suite aux évènements du premier volet, Leatherface a prit la fuite avec son grand-père pour rejoindre le reste de la famille, laissant derrière lui son autre frère (Cook, ou Drayton dans Massacre 2, baptisé W.E. Sawyer dans l'intro de Massacre 3). Pour leur permettre de s'échapper, celui-ci s'est rendu à la police en disant être Leatherface et sera jugé et condamné à mort.
La fillette à maintenant grandi et s'appelle Sally, d'après l'héroïne du film original. Elle possède toujours sa poupée et se trouve être complètement psychotique. Le shérif parle très peu, mutique. Leur errance fini par les amener jusqu'à Springwood où ils réalisent la situation. Sally semble apprécier les lieux, qui convient à leur vision macabre du monde, mais comprend vite qu'ils ne peuvent rien contrôler et que la ville est finalement plus dangereuse que leur longue fuite des autorités.

- Necronomicon Ex Mortis
- Jason ??
- Leatherface montrant son vrai visage (celui prévu pour le film 3, est-ce que même que remake ?)
- Leatherface mettant le Necronomicon comme visage pour faire le plein de pouvoirs